Pesticides, perturbateurs endocriniens, additifs, polluants, etc. La liste des substances nocives, ou qui le sont potentiellement, est presque sans fin.
Dès lors, comment mieux choisir les produits de notre quotidien? Cette question est régulièrement posée à la rédaction de Bon à Savoir. Nous y répondons partiellement en confiant à des laboratoires indépendants de l’industrie des produits divers et variés. En publiant plusieurs tests chaque mois, nous tentons ainsi d’éclairer les consommateurs sur les meilleurs choix quant à la qualité, au contenu, mais aussi à l’efficacité. A quoi bon, en effet, se procurer un produit sain s’il n’est pas performant? De même, pourquoi se risquer d’acheter un objet contenant des toxiques, alors que d’autres, qui en sont exempts, sont tout aussi efficients?
Au-delà de ces indicateurs, nous souhaitions confier à nos fidèles lecteurs une enquête plus approfondie sur les poisons qui nous entourent et s’infiltrent dans notre corps. Tel est précisément l’objectif du dossier pratique «Poisons quotidiens» que nous publions, à paraître à la mi-novembre.
Cette enquête, dont les résultats sont édifiants, révèle notamment la volonté des autorités fédérales de mettre sur pied une vaste étude nationale visant à évaluer le degré d’exposition de la population aux substances chimiques et à en mesurer l’impact sur la santé. Ce projet de biosurveillance suisse, dévoilé en exclusivité dans cette édition, soulève certes de nombreuses questions sur les conditions de sa réalisation et le traitement des données. Mais elle aura – nous l’espérons vivement – le mérite de lever enfin le voile sur toutes ces petites substances que les consommateurs avalent sans broncher (ou presque…) et qui, aujourd’hui, font surtout le beurre de l’industrie chimique.
Zeynep Ersan Berdoz