Aménager son intérieur
- Avec l’âge, le besoin de lumière augmente, tout comme le risque d’éblouissement. Mieux vaut donc privilégier les éclairages indirects et sans zones d’ombre dans toutes les pièces.
- Installer une barre d’appui dans la baignoire et les WC, d’une couleur différente des murs pour une meilleure visibilité et un siège fixé dans le mur. Proscrire les tapis antidérapants à l’intérieur de la baignoire. Mal fixés, ils peuvent provoquer de vilaines chutes.
- Signaler les seuils des portes à l’aide d’un ruban adhésif de couleur et dissimuler les câbles électriques dans un cache.
- Enlever les tapis, excepté si le sol est trop glissant (parquet ciré, etc.). Dans ce cas, les fixer avec un support antidérapant.
- Si l’on éprouve des difficultés pour se lever, rehausser le lit et le canapé avec des plots en bois fabriqués par un spécialiste.
- Ne pas encombrer les pièces avec trop de meubles, afin de dégager les espaces de circulation.
- Installer un téléphone dans les pièces principales pour ne pas devoir courir lorsqu’il sonne. En cas de pépin, il sera aussi plus facile de prévenir les secours.
- Si le logement est pourvu d’un escalier, installer une main courante de chaque côté et ne rien laisser traîner sur les marches.
Notons encore que, en cas de handicap spécifique, il est recommandé de faire appel à un spécialiste pour optimiser l’aménagement du logement. Mais attention: tous les travaux qui modifient la chose louée doivent obtenir le consentement écrit de la gérance.
Bouger un peu
Au fil du temps, la force musculaire et l’équilibre diminuent. Pratiquer un peu d’exercice physique plusieurs fois par semaine, en augmentant progressivement la difficulté apporte des améliorations significatives. La brochure «Bien équilibré au quotidien» du bpa propose trois exercices simples à réaliser. Elle est disponible gratuitement à l’adresse suivante: bfu.ch> Conseils > Prévention des accidents > Chutes.
La montre d’alerte
Un tiers des plus de 65 ans embrasse le sol au moins une fois par an. Et il n’est pas toujours évident de se relever. Le port d’un dispositif d’alerte n’est donc pas inutile. Il se présente sous la forme d’une espèce de montre munie d’un bouton de couleur ou d’un médaillon à porter autour du cou. Sur simple pression, la personne est mise en contact avec des interlocuteurs privés (famille ou amis) et/ou professionnels, 7jours/7 et 24heures/24, qui pourront ensuite prévenir des proches ou des secours selon la gravité de la situation. Les demandes sont prises en charge par différentes organisations qui varient selon les cantons. La Croix-Rouge et Swisscom proposent également ce système.
Plus esthétique, la montre Limmex fonctionne sur le même mode, mais elle donne aussi l’heure. Certains modèles sont même munis d’un GPS. Le prix n’est toutefois pas à la hauteur de toutes les bourses. Comptez entre 495 fr. et 895 fr., plus l’abonnement mensuel entre 19 fr. et 39 fr., selon la variante choisie.
Le détecteur de chute
L’appareil se présente sous la forme d’un bracelet ou d’un pendentif. A la différence de la montre d’alerte, il se déclenche de lui-même dès qu’il enregistre une chute. La centrale est alors immédiatement avertie et elle entre en contact avec la personne au sol. Le dispositif peut être loué en supplément de la montre d’alerte, mais il n’est pas disponible partout. Il est donc conseillé de se renseigner auprès du centre médicosocial (CMS) de sa région ou de l’institution de maintien à domicile de son canton.
La domotique à la rescousse
Depuis peu, la domotique s’invite aussi dans le logis des séniors. Grâce à une série de capteurs, le système DomoCare® développé par la société DomoSafety, analyse les différents niveaux d’autonomie des résidents. Si une situation anormale est détectée, les proches ou la centrale de soins sont alors immédiatement alertés. A eux ensuite de décider des mesures à prendre.
Les capteurs sont placés dans les endroits stratégiques de la maison, comme au plafond du salon, sur la porte d’entrée ou sous le lit afin de détecter une absence inhabituelle ou prolongée. Pour l’instant, le système est disponible dans les cantons de Vaud, de Genève et du Valais. On devrait le trouver à Neuchâtel et à Fribourg dès le mois de mai. La location d’un package standard avec détecteurs, bracelets d’alarme et une unité centrale coûte une centaine de francs par mois.
Chantal Guyon