La consommation électrique des principales catégories d'appareils ménagers baisse de manière certes inégale, mais néanmoins significative, en raison des progrès techniques. Or, paradoxalement, la consommation totale des ménages suisses ne cesse d’augmenter. En cause: la multiplication des appareils laissés en stand-by, un taux d'équipement en sèche-linge en hausse et, bien sûr, un accroissement massif de la consommation due aux téléviseurs.
Téléviseurs LCD
L'apparition des écrans plats à cristaux liquides (LCD) laissait entrevoir un bon potentiel d'économie. Il ne s'est vérifié que pour les petites tailles, soit principalement des écrans d'ordinateurs.
A partir d'une diagonale de 70 cm, la consommation d'une télévision LCD rejoint celle d'un ancien modèle à tube cathodique. La fabrication de tubes cathodiques de grande taille était, à l'époque, très onéreuse, c'est pourquoi ils ne représentaient qu'une faible part du marché. Il est aujourd'hui beaucoup plus facile de fabriquer des écrans plats de grande diagonale, commercialisés à des prix très abordables. Le problème: leur consommation électrique croît proportionnellement à leur surface, soit au carré de leur taille (exprimée par la diagonale de l'écran). Ainsi un téléviseur d’une diagonale de 120 cm, courant de nos jours, consomme trois fois plus qu’un modèle de taille standard du siècle passé (70 cm).
Ecrans plasma condamnés
Un perfectionnement intéressant est apparu en 2009: le remplacement du rétroéclairage de la dalle LCD par tube néon par un système à diodes luminescentes (LED), théoriquement plus économique. Mais, curieusement, les données des constructeurs concernant ces nouveaux appareils ne mettent pas en évidence un gain significatif sur le plan de la consommation. Quant à la technologie concurrente, dite «à plasma», ses avantages en termes de qualité d'image se sont estompés avec les progrès enregistrés par les appareils LCD. Elle devrait donc être condamnée à terme par sa moindre efficacité énergétique.
Manque de transparence
Signalons aussi le peu d'empressement des constructeurs à annoncer des chiffres de consommation réalistes et comparables. Bien qu'il existe une norme pour cette mesure, la plupart des constructeurs ne s'y réfèrent pas et communiquent des données telles que «puissance moyenne ou max» (Panasonic), «consommation en mode personnel ou professionnel» (Sony), «consommation type» (Philips) ou, pire, n'indiquent aucune donnée pour un certain nombre de leurs modèles (Panasonic, JVC). Il est d'ailleurs curieux de constater que ce domaine, pourtant l'un des principaux postes dans le bilan de la consommation des ménages, échappe encore au système d'étiquette énergie.
Récents beamers
Les progrès enregistrés dans le domaine des LED vont permettre de remédier aux deux principaux défauts des vidéo- projecteurs (beamers): leur consommation et surtout la faible durée de vie de leurs lampes.
Sur les modèles traditionnels, ces dernières affichaient une durée d'utilisation théorique de 1000 à 5000 heures, mais, dans les faits, celle-ci est souvent inférieure, et leur remplacement se révèle très onéreux. Avec l'éclairage LED, cette durée est portée à plus de 20 000 heures. La consommation des modèles les plus récents a donc été divisée par cinq, s'établissant à une cinquantaine de watts, et ils projettent une image très correcte jusqu'à deux mètres de diagonale. Mais, en raison d'une luminosité encore un peu faible, la salle de projection doit être convenablement obscurcie.
Laurent Zahn
Activer le mode économique
Les téléviseurs LCD sont de plus en plus souvent équipés de modes économiques. En diminuant légèrement la luminosité de l'écran ou en l'adaptant à celle de la pièce ou du film, ce mode permet de gagner 20% à 30% sur la consommation. Mais ces options ne sont généralement pas activées à la sortie de l'usine. C'est donc à l'utilisateur averti d'aller les dénicher dans le dédale des menus de configuration!
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