Timbres-poste et mesquinerie
LA POSTE
Le courrier de Leila Sahal n’a pas été réexpédié comme il devait l’être pendant près de deux mois. Malgré les préjudices occasionnés, le géant jaune a rechigné à lui rembourser les 34 fr. de la prestation!
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Bon à Savoir
08.02.2017
Dernière mise à jour:
04.10.2022
Yves-Noël Grin
Les erreurs de La Poste lui ont laissé un goût amer. Leila Sahal a dû débourser 400 fr. supplémentaires pour son inscription semestrielle à l’Université de Lausanne qu’elle n’a pas reçue à temps. Et, comme d’autres lettres importantes ne lui ont pas été délivrées non plus, elle a bien failli perdre l’emploi qui lui permet de financer ses études.
C’est pourtant dans les règles de l’art qu’elle avait adressé une demande de réexpédition temporaire de son ...
Les erreurs de La Poste lui ont laissé un goût amer. Leila Sahal a dû débourser 400 fr. supplémentaires pour son inscription semestrielle à l’Université de Lausanne qu’elle n’a pas reçue à temps. Et, comme d’autres lettres importantes ne lui ont pas été délivrées non plus, elle a bien failli perdre l’emploi qui lui permet de financer ses études.
C’est pourtant dans les règles de l’art qu’elle avait adressé une demande de réexpédition temporaire de son courrier. Du 26 juillet au 19 septembre 2016, La Poste devait lui distribuer lettres et colis à une autre adresse. Le 14 septembre, Leila apprend par une tierce personne que son courrier est livré au mauvais endroit.
Refus de rembourser 34 fr.!
Après plusieurs échanges, La Poste finit par reconnaître son erreur dans une lettre datée du 8 octobre 2016: «Il résulte qu’effectivement notre personnel a omis la réexpédition de plusieurs envois.» Avant de se réfugier derrière ses conditions générales pour rappeler qu’elle décline «toute responsabilité pour l’inexécution ou la mauvaise exécution des ordres de réexpédition». En résumé, elle refuse de rembourser les 34 fr. que Leila a payés pour un service qui n’a pas été honoré. Elle se contente de lui offrir 15 fr. en timbres-poste pour «atténuer sa contrariété»!
Leila ne demande pourtant pas la mer à boire. Elle n’exige pas le moindre dédommagement pour les torts subis (perte de 400 fr., etc.). Elle veut simplement que La Poste lui restitue les 34 fr. payés dans le vide. Prétention raisonnable qu’elle a finalement obtenue au forceps: «J’ai dû insister et faire appel aux services d’un ami juriste pour avoir gain de cause», déplore la Lausannoise. Il a donc fallu une ixième lettre au ton très résolu pour que le géant jaune daigne, enfin, rembourser le prix d’une prestation qu’il n’a jamais fournie.
Yves-Noël Grin