Les amateurs de balades en nature doivent compter avec un ennemi qui a colonisé la Suisse entière. En plaine comme en altitude, les tiques s’agrippent volontiers à nous pour se nourrir. On peut se protéger de certaines maladies en se faisant vacciner. Mais gare à la facture, qui peut grimper à plus de 800 fr. pour une famille.
Le vaccin est efficace contre l’encéphalite transmise par ces petites bestioles. Il est recommandé par l’OFSP aux résidents (adultes et enfants de plus de 6 ans) de toutes les régions du pays, sauf Genève et le Tessin. En théorie, le coût de la vaccination est pris en charge par l’assurance de base (y compris pour les habitants de Genève et du Tessin qui se rendent dans des biotopes à risque). Mais attention, si vous n’avez pas encore épuisé votre franchise – ce qui pourrait bien être le cas quand celle-ci est élevée – vous devrez passer à la caisse. Il vous faudra aussi payer de votre poche une vaccination réalisée dans une pharmacie sans ordonnance d’un médecin. Et la facture risque d’être plus douloureuse qu’une injection.
Trois piqûres
Trois piqûres sont nécessaires pour être protégé. Les deux premières à trois mois d’intervalle, puis un rappel cinq à douze mois plus tard. En Suisse, deux vaccins sont autorisés (le FSME Immun CC, de Pfizer, et le Encepur, de Bavarian Nordic). Ils sont vendus au prix fixe de 47.35 fr. Ajoutez l’injection, facturée 25 fr. dans des pharmacies, telles que Amavita ou Sunstore. Total? Pas moins de 217 fr. par personne. A multiplier par quatre pour une famille avec deux enfants…
Cher, ce geste est pourtant très utile. Les cas déclarés de méningo-encéphalite à tiques, une maladie potentiellement grave, sont passés de 94 en 2012 à 285, l’an dernier, avec un pic à 455 cas, en 2020. Le vaccin est efficace à 95% après la deuxième dose déjà. Il ne protège cependant pas contre une autre maladie transmise par les tiques: la borréliose, aussi appelée «maladie de Lyme».
gc