Rien de bien surprenant: d’année en année, la vie devient toujours plus chère. Grâce à l’indice des prix à la consommation (IPC), il est possible de connaître, précisément, le renchérissement des biens et des services de consommation en Suisse (lire encadré).
Le graphique ci-dessus, dessiné grâce aux chiffres fournis par l’Office fédéral de la statistique (OFS), indique l’évolution au cours des dix dernières années (2000 à 2010). L’IPC (courbe noire) est complété par quatre sous-groupes de dépenses des ménages helvétiques, soit les loyers (courbe violette), la restauration (courbe verte), le carburant sans plomb 95/98 et diesel (courbe bleue) ainsi que les transports publics (route et rail), courbe jaune), auxquels nous avons ajouté les primes de l’assurance-maladie obligatoire (courbe rose) et les salaires (courbe rouge).
Tandis que l’IPC a augmenté de 9%, le coût des loyers a, lui, grimpé de 18%, soit le double! A peine plus que les prix de la restauration (17%) et des transports publics (16%). Toutefois, comme les salaires nominaux ont suivi la même tendance (16%), on peut parler d’opération blanche...
Rien de tout cela, en revanche, pour les primes de l’assurance maladie, qui bondissent de 49%! Preuve, une fois encore, qu’elles pèsent toujours plus lourd dans le budget des ménages.
La volatilité du carburant
Enfin, l’évolution du prix du carburant est marquée, en l’espace de dix ans, par d’importantes fluctuations, comme le montre bien le graphique. En 2000, le prix moyen par litre pour du sans plomb 95 est de 1.40 fr. Il essuie un léger recul les trois années suivantes (1.35 fr. en 2001, 1.29 fr. en 2002 et 1.31 fr. en 2003), pour s’établir de nouveau à 1.40 fr. en 2004. Ensuite, la flambée est vertigineuse: il passe à 1.53 fr. en 2005, à 1.64 fr. en 2006, puis à 1.68 fr. en 2007 pour atteindre son apogée en 2008, avec 1.79 fr. le litre. Enfin, il baisse une nouvelle fois en 2009 (1.51 fr.) et s’établit à 1.64 fr. en 2010.
Pour télécharger le tableau comparatif, se référer à l'encadré au-dessous de la photo.
L’IPC sous la loupe
Pour établir l’IPC, l’OFS définit un panier type, divisé en 12 domaines tenant une part plus ou moins importante dans les dépenses des ménages. Par exemple, le logement et l’énergie représentent 26% des frais. Le domaine de la santé, qui n’inclut pas l’assurance de base, est, lui, de 14%, suivi par les transports, l’alimentation et les boissons non alcoolisées (11%). Les huit autres groupes (loisirs, restaurants, habillement et enseignement notamment) forment le reste du panier.