Le 19 septembre dernier, le cours du pétrole WTI perdait 7% de sa valeur en moins de 48 heures, pour des raisons qui étaient, d'après les spécialistes, «difficilement explicables». A peine deux mois plus tard, soit entre les 5 et 6 novembre, après un nouveau recul dû à la fermeture de plusieurs raffineries dans le New Jersey et le passage de l’ouragan Sandy, ce même cours augmentait de 4,5%, parce que, toujours selon les experts, les courtiers essayaient de se positionner en attendant l’issue de l’élection du président des Etats-Unis.
Dès lors, en jouant – car c’est bien un jeu, à haut risque, dont il faut parler – avec la nouvelle offre de «trading» présentée en page 5, l’investisseur qui a déposé 5000 dollars (environ 4750 fr.) sur son compte, puis acheté 1000 barils de pétrole le 17 septembre, a tout perdu en deux jours seulement. Alors que celui qui a fait de même, le 5 novembre, a réalisé, en deux jours aussi, un bénéfice de 4280 fr.!
Bref, tout ou rien! Alors, pourquoi vous parler de ce qui, à l’évidence, s’apparente à un jeu de poker? Parce que, à l’instar de bien d’autres offres, notamment des produits structurés, on tente de séduire le quidam qui n’en peut plus de voir ses économies dormir sur des comptes rapportant des cacahuètes. Or, ce n’est pas en «démocratisant» certains placements, jusque-là réservés à des professionnels, qu’on les rend moins risqués. Loin s’en faut!
Christian Chevrolet