Fin 2014, l'Europe a adopté une nouvelle réglementation exigeant que les fabricants indiquent sur les emballages des denrées alimentaires et des boissons sans alcool les détails de leurs valeurs nutritionnelles.
Et tout récemment, le Parlement européen a décidé d'aller encore plus loin en se prononçant en faveur de l'étiquetage des calories sur toutes les bouteilles d'alcool, vins et bières compris, pour lutter contre l'obésité. Mais la Commission européenne doit encore mettre en place un projet allant dans ce sens, d'ici à la fin de l'année prochaine. Et rien n'est gagné d'avance!
La Suisse suit l'Europe
En Suisse, les fabricants n'ont aucune obligation légale d'afficher les valeurs nutritives sur les produits. Mais nombre d'entre eux le font tout de même. Et la situation risque d'évoluer...
Le Parlement a adopté, le 20 juin 2014, la nouvelle loi sur les denrées alimentaires qui devrait probablement entrer en vigueur au premier semestre 2016. Cette révision vise à harmoniser les dispositions suisses avec celles de l'Union européenne sur la déclaration des valeurs nutritives, la taille des caractères de ces indications et la mention du pays d’origine de la viande et du poisson. Et si de nouvelles dispositions devaient être harmonisées à l’avenir, elles le seraient lors de la prochaine révision.
Bombes caloriques
En attendant donc, tous les consommateurs doivent rester attentifs. On sait déjà que le Coca ou les limonades sont très chargées en sucre et devraient être consommées avec modération. Mais on oublie souvent que les boissons alcoolisées constituent, elles aussi, des bombes caloriques (voir tableau).
En se sifflant deux flûtes de champagne à l'apéro, suivi de deux verres de rouge au repas, on ingurgite déjà presque 300 calories, soit l'équivalent de 1 l de thé froid! Un apport calorique non négligeable, d'autant plus qu'il est pris en complément aux repas, et non pour les substituer. Et qu'il est souvent consommé avec de petits snacks sucrés, comme des chips et des pistaches, des aliments gras et salés franchement mauvais pour la santé.
Marie Tschumi