C’est décidé, vous achèterez un sapin à Noël. Les Suisses raffolent de cette tradition: plus d’un million d’arbres ornent nos salons durant les Fêtes. Mais certains d’entre nous, sensibles aux questions écologiques, ont mauvaise conscience.
En premier lieu, il convient de relativiser: le bilan carbone d’un arbre de Noël équivaut aux émissions CO2 d’une automobile sur… une vingtaine de kilomètres. Ce calcul a été réalisé par la société québécoise ellipsos, spécialisée dans le développement durable.
Éviter le plastique
Le sapin artificiel n’est pas une option judicieuse, à moins de conserver cet ersatz en plastique pendant vingt ans au moins! Selon l'étude ellipsos, c’est le temps nécessaire pour que son impact environnemental devienne inférieur à celui induit par l’achat d’un vrai résineux tous les ans.
Le mieux: du bio local
Il faut savoir que le bilan carbone des vrais sapins est neutre: le bois libère la même quantité de CO2 lors de son compostage ou de sa combustion qu’il n’en avait absorbé durant sa croissance. En revanche, sa production (machines agricoles, engrais) ainsi que le transport (jusqu’aux points de vente, puis au domicile) peuvent faire exploser l’impact environnemental.
Pour un choix écolo, il est judicieux d’acheter local et, si possible, bio. Le surcoût est supportable: chez Coop, par exemple, les bios Oecoplan sont proposés 10 fr. plus cher. Depuis l’an passé, le distributeur vend uniquement des sapins de Noël coupés en Suisse, dont 15% environ de bios. Les prix vont de 20 fr. à 80 fr.
Migros, de son côté, ne propose pas de bio, mais «a fixé un cahier des charges contraignant pour ses fournisseurs». Environ 90% des arbres proviennent de Suisse. Les prix? De 20 fr. à 70 fr.
Dans tous les cas, rouler 50 km pour chercher son sapin de Noël ne fait aucun sens! En cas d’utilisation de la voiture, on préférera un commerce proche et on évitera de se déplacer uniquement pour l’achat du sapin. Profitez de l’occasion pour faire vos courses.
En pot, gare aux pertes
Et les arbres vendus ou loués en pot, ce qui permet de les replanter? Le concept est sujet à polémique, car certains d’entre eux proviennent de l’étranger. En outre, les pertes sont importantes: beaucoup de conifères ne supportent pas d’être remis au froid après avoir séjourné dans la chaleur des salons. Et en cas de location, le retour chez le vendeur n’est guère écologique.
Sébastien Sautebin