Dix ans après le lancement du premier iPhone, trois Suisses sur quatre possèdent un smartphone. Taux qui grimpe même à 97% pour la tranche des 16-30 ans. Ce marché juteux suscite l’appétit des fabricants, des distributeurs et des opérateurs qui mettent tout en œuvre pour que le renouvellement des modèles soit le plus rapide possible.
C’est ainsi que le consommateur est constamment incité à remplacer son appareil par un nouveau. Les marques sortent des produits en permanence que les enseignes et les opérateurs mettent en avant dans leur offre. Et, comme le prix des mobiles est parfois dérisoire, on oublie qu’il est noyé dans le coût de l’abonnement.
Certains smartphones coûtent pourtant aussi cher que des appareils électroménagers. Or, si on envisage la réparation d’un lave-linge ou d’un réfrigérateur défectueux, ce n’est souvent pas le cas avec les téléphones portables. Il y a pourtant de nombreux éléments qu’on peut changer pour s’éviter l’achat coûteux d’un nouveau modèle.
⇨ écran
La maladresse est une cause principale de dégâts. Il suffit de lâcher son smartphone pour que le verre ou l’écran capitule. La demande est telle qu’une multitude d’enseignes ont vu le jour pour proposer leur remplacement. Ce genre d’intervention est généralement réalisé dans la journée, voire dans l’heure, pour un prix qui oscille entre 80 fr. et 340 fr. En règle générale, plus le modèle est récent, plus la facture est élevée. C’est que les fournisseurs de pièces ont bien compris que le propriétaire d’un mobile récent est plus disposé à mettre la main au portemonnaie pour réparer son objet.
⇨ Connecteurs et boutons
Une des grandes forces du smartphone, c’est son écran tactile qui permet de se passer de clavier, de souris ou de boutons de réglage. En réduisant le nombre d’éléments mécaniques, on réduit également le risque de pannes. Mais, force est de constater que, malgré l’évolution technologique, les smartphones sont encore équipés de boutons et de connecteurs qui sont une source de panne. Heureusement, ces éléments sont réparables, du moins pour les appareils des plus grandes marques. En effet, il est possible de ce fournir en pièces pour remplacer les connecteurs. Cette intervention coûte entre 50 fr. et 100 fr., étant donné qu’elle implique le démontage plus ou moins complet du téléphone.
⇨ Caméra et haut-parleur
Tout comme pour les boutons et les connecteurs, la plupart de ces composants sont disponibles en pièces détachées pour les smartphones les plus courants. Il faut compter entre 60 fr. et 100 fr., selon la complexité du démontage.
⇨ Batterie
La capacité des accus diminue au cours du temps et des utilisations. Même si de gros progrès ont été faits et que leur résistance aux nombreux cycles de charge/décharge est meilleure, il arrive toujours un moment où l’autonomie devient trop courte. Dans ce cas, le remplacement d’une batterie inamovible revient entre 50 fr. et 90 fr.
⇨ Humidité ou noyade
La remise en état d’un portable qui a été fortement mouillé, voire immergé, n’est pas toujours possible. Tout dépend des dégâts provoqués sur les puces ou les composants de la carte mère sous tension. Si on a la chance de son côté, un démontage complet, un nettoyage et un traitement antioxydant peuvent éviter de perdre son téléphone et les données qui sont stockées. Compter entre 100 fr. et 200 fr.
Christophe Inaebnit
Conseils
Mieux vaut se renseigner avant de jeter!
Bon nombre de pannes ou de problèmes peuvent être résolus. C’est pourquoi il vaut toujours la peine de se renseigner avant de remplacer son appareil. La principale limitation se situe au niveau des cartes mères qui ne sont pas réparables. Et, comme elles ne sont pas disponibles – ou alors à des tarifs élevés sur le marché de l’occasion –, leur avarie signe la fin de vie du téléphone et des données qui sont enregistrées.
L’autre grand danger qui peut condamner un smartphone, c’est l’obsolescence des logiciels. Car, dès qu’un modèle n’est plus pris en charge par les mises à jour du fabricant, il sera peu à peu impossible d’installer de nouvelles applications, voire de mettre à jour celles qui sont déjà sur le téléphone. C’est un moyen efficace de contraindre les consommateurs à changer d’appareil, même si celui-ci fonctionne encore parfaitement…