Les jeunes couples n’y pensent pas toujours: se préparer à l’arrivée de bébé, c’est aussi se soucier des subtilités des assurances maladie. Ce n’est certainement pas l’aspect le plus plaisant, mais il permet d’éviter de mauvaises surprises pour le portemonnaie.
Afin de cerner au plus près les préoccupations de nos lectrices et de nos lecteurs, nous leur avons lancé un appel sur notre page Facebook. Voici les réponses aux principales questions qui nous ont été posées.
Quelles sont les principales prestations remboursées par la LAMal?
L’assurance de base prend intégralement en charge sept examens de contrôles, deux écographies, une analyse prénatale du risque de trisomie 21, 18 et 13 et un cours de préparation à l’accouchement (jusqu’à 150 fr.). Elle couvre aussi les frais de l’accouchement à domicile, à l’hôpital ou dans une maison de naissance. La jeune maman est également indemnisée pour un nouveau contrôle médical après la naissance et trois séances de conseil à l’allaitement.
A noter que, dans certaines situations, le remboursement intégral de prestations supplémentaires est aussi possible, si le médecin les estime nécessaires. Par exemple, lors d’une grossesse à risque, d’autres échographies et examens de contrôle sont également couverts, selon l’évaluation clinique.
A partir de quand les frais sont-ils pris en charge?
Dès la treizième semaine de grossesse et jusqu’à huit semaines après l’accouchement, les femmes ne paient rien pour toutes les prestations médicales générales et les soins en cas de maladie. Y compris les coûts de traitements qui n’ont aucun rapport avec la maternité. Durant les trois premiers mois, seuls les examens préventifs détaillés plus haut sont pris en charge sans franchise ni quote-part par la LAMal.
Les soins de l’enfant sont-ils également remboursés?
Les soins et le séjour du nouveau-né sont intégralement couverts par l’assurance de la mère quand il est en bonne santé. En revanche, c’est celle du bébé qui prend en charge les dépenses quand il a des problèmes de santé. Et, dans ce cas, une participation aux coûts (franchise et quote-part) est demandée.
Les parents disposent de trois mois pour conclure une assurance de base pour leur enfant. Il est, dans ce cas, assuré rétroactivement dès le jour de sa naissance. En revanche, si l’annonce est faite plus de trois mois après sa venue au monde, le remboursement des frais ne commence qu’à la date de l’affiliation à la caisse. En ce qui concerne les complémentaires pour le nouveau-né, il vaut la peine de les contracter avant l’accouchement. Les assureurs peuvent, en effet, refuser une affiliation si le bébé souffre d’une maladie dès la naissance.
Dans quels cas une complémentaire est intéressante?
Les assureurs proposent de nombreuses polices très différentes. Les «petites complémentaires» peuvent, par exemple, payer pour des cours de gymnastique prénatale ou des échographies supplémentaires. Les complémentaires en division privée et demi-privée assurent, elles, un hébergement plus confortable pour la future maman. Dans tous les cas, il vaut la peine de lire attentivement les conditions générales pour savoir quelles prestations seront remboursées. Les subtilités sont, en effet, nombreuses. Certaines assurances d’hospitalisation en privé ou en demi-privé n’englobent, par exemple, pas la grossesse.
Dans tous les cas, si vous souhaitez en contracter une, n’attendez pas d’être enceinte. Les caisses ont toutes mis en place un délai de carence, souvent d’une année, entre l’affiliation et le début de la grossesse.
Après l’accouchement, place au congé maternité! Retrouvez, à la page 45 de ce numéro, un tour d’horizon de la situation juridique des salariées après la naissance d’un enfant.
Bernard Utz