Les Suisses aiment leurs compagnons à quatre pattes. Selon la FEDIAF, la fédération européenne de l’industrie des aliments pour animaux familiers, on dénombre 540 000 chiens et 1,85 million de chats dans le pays. Autant de bêtes qui ne sont pas à l’abri d’une maladie ou d’un accident. Pourtant, seules 10% d’entre elles sont assurées à l’heure actuelle. Si ce nombre est en constante augmentation, la marge de progression demeure énorme. Les start-up Simpego et Calingo ne s’y sont pas trompées, s’associant il y a trois ans pour s’attaquer à l’un des rares marchés de l’assurance encore en expansion.
Assurer son animal en vaut-il vraiment la peine? La Société des vétérinaires suisses (SVS) juge cela «utile», en particulier pour les détenteurs d’animaux disposant d’un budget défini. Ces protections permettent de «se prémunir de factures élevées», souligne la SVS. Les prestations vétérinaires peuvent en effet peser très lourd dans le budget d’un ménage. Une fracture de la patte génère ainsi jusqu’à 3 000 fr. de frais. Dans les aspects dits «préventifs», la stérilisation d’une chienne atteint 1000 fr. dans certains cabinets, comme l’a récemment montré une enquête de Bon à Savoir(lire «Les tarifs des vétérinaires vont du simple au triple» sur bonasavoir.ch).
Variété de prestations
Cinq principaux acteurs se partagent le marché en Suisse: Animalia et Epona, qui appartiennent tous deux à La Vaudoise, Wau-Miau, Simpego/Calingo et La Mobilière. A l’exception de cette dernière, toutes les compagnies proposent trois variantes d’assurance, avec des prestations plus ou moins étendues (certains produits intègrent par exemple l’acupuncture ou l’ostéopathie) et des prix qui diffèrent en conséquence.
Notre comparatif porte sur un chien bâtard et un chat de gouttière, tous deux âgés de 2 ans et en bonne santé. Nous avons demandé aux assureurs de nous détailler leur couverture maladie et accidents la moins chère, avec la franchise la plus basse.
Le montant des primes est difficile à comparer, tant les prestations et les franchises diffèrent. Selon notre scénario, La Mobilière est la plus avantageuse tant pour les chiens (39 fr. par mois) que pour les chats (19.95 fr.). Elle présente l’avantage de prendre en charge la totalité des frais vétérinaires sans quote-part, une fois la franchise de 200 fr. atteinte. Son produit ne rembourse cependant que 2 000 fr. au maximum par sinistre et ne reverse rien pour la stérilisation/castration ou la vaccination.
Attention aux limites d’âge
La Mobilière est également le seul assureur qui limite l’âge d’admission (4 ans pour les chiens et 6 ans pour les chats). Si les autres ne fixent aucune limite, un certificat médical est exigé dès l’âge de 6 ans chez Wau-Miau et 9 ans chez Epona. En cas de problème, cette compagnie explique qu’elle «se réserve le droit de ne pas assurer l’animal ou de limiter la couverture» aux accidents uniquement. On peut généralement contracter une assurance dès l’âge de 3 mois.
Notons que, parmi les couvertures les plus chères, celle d’Animalia et celle de Wau-Miau sont les deux seules à couvrir les frais liés à la stérilisation/castration et à la vaccination. Autre point positif, en cas de problème sévère: le plafond annuel de dépenses est illimité.
Primes évolutives
Si la race et la région de domicile sont essentielles, la fixation de la prime se fait selon des critères différents pour chaque assureur. Certains adaptent leurs tarifs en fonction de l’âge de l’animal. Chez Animalia par exemple, la couverture de notre chat de deux ans coûte 35.40 fr. par mois. S’il avait 10 ans, la facture doublerait pour atteindre 76.10 fr. D’autres compagnies, comme Calingo, proposent a contrario une prime constante. Tandis que chez Wau-Miau, le poids de l’animal a aussi son importance dans le montant de la prime.
Comme pour n’importe quelle assurance, le propriétaire devrait donc lire très attentivement les conditions générales d’assurance (CGA) avant de souscrire un contrat. D’autant que les compagnies font la chasse aux bons risques et que les exclusions peuvent être nombreuses. Les mesures prophylactiques telles que la protection contre les tiques ou les vermifuges ne sont en principe pas couvertes, tout comme la pose d’une puce.
Conseil: Si possible, réaliser un récapitulatif de ses frais vétérinaires des années précédentes. On pourra ainsi calculer la part qui aurait été prise en charge par chaque assurance et choisir le produit optimal en fonction de ses besoins.