Une dépouille d’animal sur sa pelouse
DÉCOUVERTE Des milliers de renards, fouines, blaireaux et autres lièvres sans vie sont retrouvés sur les propriétés privées chaque année. Que faire des corps?
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Bon à Savoir 02-2024
14.02.2024
Gilles D'Andrès
Cet hiver, François* est tombé sur un cadavre de renard en s’affairant dans son jardin à Cuarnens (VD). Notre lecteur compose le numéro du garde-chasse sur le site de sa commune. Ce dernier lui indique qu’il ne se déplacera pas pour le corps et lui demande de l’amener lui-même au centre de collecte de déchets carnés le plus proche. «Il m’a confirmé que les frais d’élimination pour la d&eac...
Cet hiver, François* est tombé sur un cadavre de renard en s’affairant dans son jardin à Cuarnens (VD). Notre lecteur compose le numéro du garde-chasse sur le site de sa commune. Ce dernier lui indique qu’il ne se déplacera pas pour le corps et lui demande de l’amener lui-même au centre de collecte de déchets carnés le plus proche. «Il m’a confirmé que les frais d’élimination pour la dépouille seraient à ma charge», relève François, qui s’étonne de ce principe.
N’est-ce pas aux autorités de s’occuper des cadavres et de payer? Lorsqu’un cadavre d’animal sauvage doit être déplacé ou éliminé, c’est le propriétaire ou l’utilisateur du terrain sur lequel il a été découvert qui s’en charge à ses frais, indique l’Association suisse des vétérinaires cantonaux. Les locataires peuvent contacter leur régie pour trouver un arrangement. En cas de doute, par exemple sur la présence d’une épizootie, on se renseignera auprès du service de la chasse ou du garde-faune. L’Office vétérinaire fédéral (OSAV) recommande d’appeler systématiquement les autorités et de ne pas toucher directement le cadavre.
On évitera d’amener la dépouille dans une décharge ou dans la forêt: certains cantons, comme le Valais, l’interdisent. Il est possible d’enfouir des animaux jusqu’à 10 kilos sur son terrain, mais le mieux reste le centre de collecte. Y déposer un corps est souvent gratuit. Pour une bête de la taille d’un renard, certains facturent jusqu’à 10 fr. selon le poids. Si émoluments il y a, ils sont moindres que pour les chats ou les chiens (jusqu’à plusieurs dizaines de francs). Ces corps sont ensuite acheminés dans des sites d’incinération collective ou des usines, où ils sont transformés pour servir de combustible. On parle alors de graisses et farines animales, mais il est à noter que ces restes ne sont en aucun cas utilisés dans la fabrication d’aliments pour animaux.
Gilles D’Andrès
*Prénom d’emprunt