Il y a deux ans, Jacqueline et Michel Hehlen ont fait installer un système écologique et économique pour chauffer leur maison en optant pour une nouvelle pompe à chaleur (PAC) air/eau. Or, dans quelques jours, la garantie de leur installation prendra fin. Même si nos lecteurs de Troistorrents en sont satisfaits – elle n’a jamais posé le moindre problème – ils s’interrogent tout de même sur la suite des événements, vu la proposition de leur fournisseur.
Pour éviter les mauvaises surprises et être assistés en cas de problèmes techniques, celui-ci leur a en effet proposé deux sortes de contrats.
- La première offre, à 330.75 fr. par an, inclut notamment le contrôle des fonctions et de la quantité d’antigel, l’examen du circuit du froid ainsi que le nettoyage de l’évaporateur, des canaux d’air et de la partie interne de la PAC.
- La deuxième proposition, plus chère (479.80 fr. par an), prend en charge les mêmes prestations, mais propose, en outre, un service de dépannage, le remplacement des pièces défectueuses (jusqu’à 50 fr. pour chacune d’elles avec la casco partielle) et le réglage annuel de l’installation.
Se rassurer à meilleur prix
Jacqueline et Michel Hehlen, sceptiques, se demandent si de telles prestations sont vraiment nécessaires, compte tenu du prix de ces contrats. Selon André Freymond, responsable de l’antenne romande du Groupement professionnel suisse pour les pompes à chaleur (GSP), un des gros avantages des pompes à chaleur modernes est justement de ne pas nécessiter d’entretien et d’avoir une espérance de vie de 20 ans.
Hormis quelques exceptions (lire encadré), celles dont la source de chaleur est extraite de l’air (52% de parts de marché en Suisse) ou du sol (43%) n'exigent donc pas de suivi. Les propriétaires anxieux qui ont besoin d’être rassurés peuvent toujours demander à leur fournisseur un contrôle tous les cinq ans, pour environ 500 fr.
Certaines sociétés proposent aussi des prolongations de garantie qui vont parfois jusqu’à 12 ans. Pour André Freymond, ces prestations ne sont, elles non plus, pas indispensables. Car, si un problème devait survenir – une panne par exemple – il se manifesterait généralement dès l’installation ou au cours des deux premières années de fonctionnement. Or, en optant pour une machine certifiée EHPA (European Heat Pump Association), deux ans de garantie comprenant pièces et main-d’œuvre sont inclus, ce qui est largement suffisant.
Gestes simples
Même si ces installations sont particulièrement résistantes et n'ont pas besoin d’entretien particulier, rien n’empêche de faire une petite vérification de temps à autre. Les entrées et les sorties d’air des PAC qui sont exposées à l’extérieur peuvent se salir. Vérifiez, dès lors, qu’elles restent propres, même si, bien souvent, le givre en hiver se charge tout seul de les nettoyer. Et surveillez qu’aucun obstacle, comme de la neige, des feuilles ou des objets encombrants, ne gêne leur bon fonctionnement.
Marie Tschumi
Les exceptions
Les PAC qui utilisent la nappe phréatique comme source de chaleur – les systèmes «eau/eau» – représentent moins de 5% du nombre total de celles installées chaque année en Suisse. Et ce sont elles qui exigent un suivi: le captage et le filtre, susceptibles de se boucher, doivent en effet être entretenus.
Quant aux grosses pompes à chaleur qui ne sortent pas des chaînes de fabrication des PAC standard (celles faites sur mesure pour les très gros immeubles, par exemple), elles ont besoin d’un minimum d’entretien et, surtout, d’un suivi énergétique qui permet à tout moment d’optimiser les réglages.