Afin d’abaisser les émissions de dioxyde de carbone (CO2), la Suisse a introduit, à l’instar de l’Union européenne, une taxe pour les véhicules de tourismes neufs en 2012. Dès le 1er janvier 2015, la Confédération l'encaissera intégralement, alors qu'elle n'en demandait que 65% dès 2012 et 80% dès 2014.
Le montant dépend du poids et touche la plupart des véhicules. Ainsi, même pour une Fiat 500 1.2, qui n’émet que 113 grammes de CO2 , les importateurs paient, aujourd'hui, une somme de 624 fr., qui passera à 780 fr. l'an prochain, soit une augmentation de 25%. Et pour un modèle familial comme le Renault Scenic, elle monte à 5340 fr.
Inégalité de traitement
Il existe toutefois une inégalité de traitement entre les personnes privées ou les petits importateurs (moins de cinquante nouvelles voitures par an), qui passent de toute façon à la caisse, ce qui n'est pas le cas des grands importateurs…
Pour ces derniers, en effet, il existe une limite de 130 g, calculée sur la moyenne des nouveaux véhicules importés. Ils peuvent ainsi compenser les émissions de gros pollueurs avec des petites voitures écologiques. Et jusqu’à la fin 2014, ils ont même la possibilité d’exclure les voitures qui consomment le plus de carburant dans le calcul de cette moyenne!
Impact sur le client
Quel sera l’impact de cette hausse sur le consommateur? Selon l’’importateur général Amag, distributeur des marques comme VW, Audi ou Seat, «cela devrait conduire, dans de nombreux cas, à une diminution des prix des voitures économes.» Mais d’aucuns, comme Mercedes-Benz, ne souhaitent pas encore s’exprimer sur l’évolution des prix ces prochaines années. Alors que d'autres, comme Auto Kunz AG, pensent probablement répercuter la taxe CO2 sur le prix de vente. Les voitures à faibles émissions seraient toutefois récompensées par un rabais, contrairement aux véhicules dont les émissions de CO2 dépassent la valeur cible.
Yves Demuth/cd