«La pub nous ment!» La sagesse populaire touche parfois dans le mille. C’est du moins vrai pour un courrier publicitaire envoyé par UPC Cablecom à Daniel Cerchierini. En juillet dernier, notre lecteur croit tomber sur une bonne affaire: un abonnement Horizon Plus Duo, comprenant TV numérique et connexion internet à
200 Mbit/s. Le tout pour 49 fr. par mois les deux premiers mois, puis 69 fr. par mois, ensuite.
Intéressé, il se rend sur l’adresse internet indiquée et déchante immédiatement: après les deux premiers mois, l’abonnement coûterait en réalité 89 fr. Interloqué, il appelle l’opérateur qui lui indique que l’offre Horizon Plus Duo est bien à 89 fr. et qu’il s’agit d’une ancienne publicité. Sous ses yeux, le prospectus reçu est pourtant clair: «Offre valable jusqu’au 23.8.2015.»
Contacté par nos soins, UPC Cablecom nous explique que l’erreur de prix se situe bien au niveau du flyer: «Les tarifs ont été immédiatement corrigés sur tous les supports publicitaires, notre page internet, etc.» Mais, visiblement, l’information n’avait pas encore été transmise au collaborateur qui a répondu à notre lecteur, lui faisant ainsi perdre du temps et de l'énergie.
Nos droits face à des pubs inexactes?
Comme beaucoup, Daniel Cerchierini s’est posé la question suivante: «Même en cas d’erreur publicitaire ou d’affichage, le consommateur peut-il profiter du prix annoncé?» Pour répondre à cette question, il faut différencier une offre et un appel d’offre. D’après le Code des obligations, la première constitue un engagement ferme de conclure un contrat. Dès qu’elle est acceptée par son destinataire, elle implique alors des obligations pour les deux parties.
L’appel d’offre, lui, est une simple proposition de contrat qui ne lie pas celui qui l’a émise. Or, c’est bien à cette catégorie qu’une publicité – comme celle de Cablecom – appartient. Elle ne laisse donc pas la possibilité au consommateur de faire valoir un droit sur le prix annoncé.
Toujours est-il que l’annonce erronée du câblo-opérateur pourrait être inquiétée par la loi contre la concurrence déloyale (LCD) en tant que publicité trompeuse. Cette violation peut faire l’objet d’une plainte auprès du Secrétariat d’Etat à l’économie.
Le formulaire de réclamation est disponible sur bonasavoir.ch ➛ Services ➛ Alertes conso.