« Deux semaines avant mes vacances, mon patron a décidé de me retenir, afin que je traite une commande urgente de dernière minute adressée par notre principal client. En a-t-il le droit? »
Oui. Dans le cas où l’entreprise fait face à des événements exceptionnels et imprévisibles, l’employeur peut exiger du travailleur qu’il renonce à ses vacances, telles que fixées.
Encore faut-il que les événements soient déterminants pour les intérêts de l’entreprise. Tel est le cas si une commande importante et soudaine arrive, et qu’elle rend indispensable la présence de tel ou tel collaborateur. En revanche, une mauvaise planification du travail ou des absences ne justifient jamais un report des vacances.
L’employé, s’il est le seul à pouvoir réaliser la commande, doit accepter de reporter ses vacances en vertu de son devoir de fidélité à l’égard de son employeur.
Bien entendu, ce dernier doit prendre en charge tous les frais qui découlent de l’annulation des vacances du collaborateur. Et, si le temps de repos est reporté à une période de haute saison touristique, les suppléments de prix devront aussi être assumés par l’entreprise.
En cas d’extrême urgence, le patron a même la possibilité d’interrompre les vacances de son salarié, et d’exiger son retour. Pour cela, il faut que la survie même de l’entreprise soit en jeu et que la présence de la personne rappelée soit absolument indispensable. Mais encore faut-il que ledit
collaborateur puisse être joint durant son congé…
Barbara Venditti