Au marché, comme sur les rayons des grandes surfaces, on trouve diverses variétés de melons, toutes riches en carotènes et potassium. Les plus courantes sont le charentais et le melon de Cavaillon, dont la chair est orangée, ainsi que le melon d’Espagne, également appelé Galia, à la chair jaune-vert pâle.
Riche en caroténoïdes
Le principal intérêt de ce fruit est sa teneur élevée en caroténoïdes. Ces substances possèdent des propriétés antioxydantes qui neutralisent les radicaux libres en excès. De ce fait, elles protègent l'organisme des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et de divers conséquences liées au vieillissement (alzheimer, la maladie de Parkinson, rides, etc.). Cette présence de caroténoïdes se confirme par la teinte orange ou rouge qu’elle procure aux fruits et légumes qui en contiennent. Ainsi, le melon de Cavaillon est plus intéressant que le Galia, car il contient jusqu’à vingt fois plus de caroténoïdes qu’un melon jaune ou vert.
Sans être le champion de la vitamine C, le melon en contient environ 25 mg/100 g, ce qui le place au niveau des framboises et des myrtilles et largement devant les pommes (5 mg) et les abricots (7 mg).
En revanche, son apport en fibres alimentaires est modeste: 0,9% seulement, soit deux fois moins que la pomme.
Enfin, le melon est indiqué pour les personnes atteintes d’hypertension, car il est riche en potassium (350 mg/100 g). Ce minéral est un diurétique naturel qui permet d’évacuer l’excès de fluide hors de l’organisme et contribue à étendre les parois des artères. Ces qualités contribuent au maintien d'une pression basse. En outre – et c’est une bonne nouvelle pour ceux qui associent le jambon cru au melon – le potassium contrecarre l’effet hypertenseur du sel (sodium).
Sur le plan calorique, le melon contient peu de sucre, environ 8 g/100g, soit 40 kcal/100 g. C’est moins que la même quantité de mandarines ou de kiwis, par exemple. Elle doit sa saveur doucereuse et parfumée à son faible taux d’acidité.
Achat et conservation
Un melon cueilli trop tôt ne sera jamais à maturité, car le taux de sucre se constitue dans les tous derniers jours. Il n’est donc pas facile de choisir en magasin un melon goûteux. Son parfum n’est pas toujours un bon indicateur et chacun y va de son conseil: le melon doit être lourd ou présenter une légère craquelure à la base du pédoncule; sa queue se décollera légèrement, etc.
Il est donc vivement conseillé de le laisser mûrir après l’achat à température ambiante, loin des autres fruits, car il produit du gaz éthylène en grandes quantités, ce qui accélère son mûrissement. Entamé, il faut le conserver au frigo, après l'avoir protégé avec un film plastique à cause des odeurs.
Melon d’eau
La pastèque, appelée aussi «melon d’eau», est l'un des fruits les moins caloriques: seulement 6 g/100 g, soit 30 kcal/100 g.
Son taux en vitamine C est deux fois mois élevé que celui du melon: seulement 11 mg. Elle contient également peu de minéraux et encore moins de fibres que le melon, soit 0,3% seulement.
Mais, gare aux conclusions hâtives! Prétendre que ce fruit n’a aucun intérêt nutritionnel et qu'il ne serait bon qu’à se désalter pendant la canicule, ce serait oublier qu’il est une excellente source de lycopène. Ce pigment, qu’on trouve également dans la papaye, le pamplemousse rose et la tomate (ainsi que dans ses dérivés comme la sauce tomate ou le ketchup), a un pouvoir antioxydant très puissant, largement supérieur à celui du bétacarotène.
Comme le melon, la pastèque protège donc l'organisme des maladies cardiovasculaires et de certains cancers. A consommer sans modération durant les mois d’été!
Doris Favre,
diététicienne diplômée.