En Suisse, les bâtiments engloutissent 46% des énergies fossiles consommées et sont responsables, au niveau européen, de 40% des émissions de CO2. C’est dire si le potentiel d’économies est élevé!
Jusqu’à la première crise pétrolière de 1973, il n’y avait pas grand monde pour s’en soucier. En matière énergétique, les maisons étaient de vraies passoires. En 1980, date à laquelle la première norme SIA sur l’isolation a été édictée (SIA 180/1), on recommandait une couche isolante de 6 cm sur les murs. Le standard, aujourd’hui, est passé à au moins 16 cm et peut aller jusqu’à 35 cm pour les maisons labellisées Minergie-P.
En parallèle, la consommation moyenne des bâtiments (chauffage et eau chaude) a aussi chuté. De l’ordre de 200 kwh/m2/an avant 1980 (soit l’équivalent de 20 litres de mazout par mètre carré), la norme imposée aux constructeurs se situe actuellement autour de 4,8 litres d’équivalent mazout.
Mais on peut faire beaucoup mieux. On conçoit, aujourd'hui, des maisons pratiquement «étanches», dont la ventilation est régulée mécaniquement, limitant ainsi au minimum les pertes caloriques (lire «Pas si chère, la villa Minergie-P», TCF 2/2012). On capte aussi plus systématiquement les énergies renouvelables disponibles sur place (soleil, géothermie, bois, etc.). Il n’est ainsi plus rare de voir émerger des bâtiments «autonomes», ainsi appelés parce qu’ils consomment autant d’énergie qu’ils en produisent. Ou mieux encore, des maisons à «énergie positive»!