C’est la machine indispensable de tout bricoleur qui se respecte. Pour monter une étagère à la vitesse de l’éclair ou accrocher un tableau, la perceuse-visseuse n’a pas son pareil. Comme pour d’autres outils électriques, il existe des modèles qui s’alimentent sur le secteur et d’autres fonctionnant grâce à un accu. Ces derniers ont l’avantage d’être maniables et opérationnels en tout lieu. Ils permettent d’effectuer des travaux sans se soucier de la présence d’une prise électrique.
Chers et moins durables
Cette technologie n’a cessé d’évoluer pour que les batteries soient moins lourdes, moins volumineuses et plus performantes (autonomie, etc.). Mais les accumulateurs électrochimiques n’ont pas réussi à se débarrasser de deux défauts de taille: leur durée de vie et leur prix. Car si, en théorie, le nombre de cycles charge-décharge est illimité, la réalité est tout autre: des réactions parasites tirent peu à peu les performances vers le bas. Les accus à lithium se dégradent même sans aucune utilisation (lire encadré).
A terme, la capacité des batteries s’amoindrit au point que leur remplacement est l’unique remède. En elle-même, l’opération n’est pas difficile, puisqu’elles sont très souvent amovibles. Mais la tuile, c’est leur coût. En effet, le prix d’un accu peut coûter jusqu’à la moitié de celui de la machine! Pour un modèle acheté entre 180 fr. et 220 fr., il faudra en moyenne tabler sur une facture de 80 fr. à 100 fr. Et à condition que la pièce soit encore livrable par le fabricant…
Pour quel usage?
Avant d’acheter un tel objet, il convient donc de se demander si une variante sans fil est vraiment indispensable. Le confort d’emploi et les avantages ne se discutent pas pour les professionnels et les acharnés du bricolage. Mais, pour les utilisateurs occasionnels, la question est pertinente. Car le hic, c’est de ne jamais disposer d’une machine pleinement fonctionnelle au moment opportun, sachant que l’accu risque d’être à plat, voire hors d’usage. En comparaison, la bonne vieille perceuse à fil dispose d’une espérance de vie sans égale.
Cela va sans dire, la durée de vie d’une batterie dépend également de sa qualité. Les articles bon marché ne sont généralement pas équipés de la technologie la plus efficiente et durable en la matière. Aussi, leur prix peut être un bon indicateur, tout comme la capacité – exprimée en ampère-heure (Ah) – de leur accu.
En cas de non-utilisation prolongée, quelques conseils permettent néanmoins d’optimiser la longévité des batteries. Si elles sont de type Ni-Cd (nickel-cadmium) ou Ni-Mh (nickel-hydrure métallique), il faut les retirer de l’appareil après les avoir complètement rechargées. Si elles sont à base de lithium, procéder de la même façon après une recharge à 50%. Toutes doivent ensuite être stockées dans un endroit de préférence frais, sachant que le froid ralentit leur autodécharge. Notons encore qu’il est conseillé de les charger complètement avant de les utiliser.
Christophe Inaebnit
SOUS LA LOUPE
Les particularités des batteries
> Les batteries Ni-Cd (nickel-cadmium): ce sont celles qu’on trouvait traditionnellement sur l’outillage électroportatif. Elles ont pour principal défaut l’effet mémoire: leurs performances diminuent si elles ne sont que partiellement déchargées lorsqu’on les recharge. Elles sont également enclines à se vider même lorsqu’elles ne sont pas utilisées.
> Les batteries Ni-Mh (nickel-hydrure métallique): elles n’ont pas d’effet mémoire et leur capacité est supérieure aux Ni-Cd. Elles ont tendance à perdre de leur capacité avec le temps et se détériorent avec des décharges profondes. Il faut donc les recharger dès qu’elles perdent leur puissance.
> Les batteries au lithium: elles remplacent de plus en plus souvent les Ni-Cd ou les Ni-Mh. Elles sont plus légères, ne souffrent pas de l’effet mémoire et sont beaucoup moins sensibles à l’autodécharge. En revanche, elles sont plus chères et vieillissent même si elles ne sont pas employées.