Deux ou trois clics sur un portail d’informations peuvent donner, à votre insu, des indications précieuses aux publicitaires. Une page sur Roger Federer a été visitée? L’internaute aime le tennis. Un article sur l’écrivain suisse Joël Dicker? Il s’intéresse à la littérature. Son profil défini, l’utilisateur verra ensuite des publicités adaptées à ses goûts sur l’écran de son ordinateur. Alors, pour éviter d’être suivi à la trace, les navigateurs ont mis en place des options de protection de la vie privée.
Chrome, le navigateur de Google, intègre, dès à présent, le paramètre «Do Not Track». Lors de son activation, celui-ci envoie une requête aux différents sites pour les avertir que l’internaute ne souhaite pas être suivi. Cette option se trouve dans Paramètres -> Afficher les paramètres avancés -> Confidentialité (voir image)
Les autres navigateurs populaires permettent aussi de surfer sans laisser de traces. Chez Firefox, l’option «Indiquer aux sites Web de ne pas me pister» se trouve dans Préférences -> Vie privée. Avec Safari (dès sa version 6), il faut se rendre dans Préférences -> Avancées, cocher l’option «Afficher le menu Développement…» et, dans ce dernier, choisir le paramètre «Envoyer un en-tête http Do Not Track».
Enfin, Internet Explorer active par défaut cette option dans sa version 10. Pour les versions antécédentes, il faut se rendre depuis le navigateur sur la page: http://ie.microsoft.com/testdrive/browser/donottrack/default.html
Le fait que Google ait été le dernier à implémenter cette fonction n’est guère surprenant. Les publicités ciblées sont en effet une grande source de revenus pour l’entreprise américaine. Et pour que la protection de la vie privée des utilisateurs soit réellement garantie, il faudra espérer qu’à l’avenir les sites web soient légalement tenus de respecter la requête «Do Not Track» lorsqu’ils la reçoivent. Car quand Internet Explorer a annoncé activer par défaut cette option, le portail Yahoo a décidé, sous la pression des annonceurs, qu’il ignorerait la requête et donc continuerait malgré tout à tracer les internautes. Qu’ils le veuillent ou non.
Loïc Delacour