En 2011, les facteurs helvétiques ont dépassé l’objectif de 97% pour l’acheminement du courrier dans les délais: 97,5% des lettres en courrier A et 99,3% de celles en courrier B sont ainsi arrivées à temps à leur destinataire.
L’autorité de contrôle de La Poste Suisse PostReg note toutefois que l’ancienne régie, qui sera transformée en société de droit public en 2013, jouit d’une situation de quasi monopole, même si la concurrence a été introduite pour les lettres de plus de 50 gr. Dans les faits, La Poste détient toujours 99% des parts de marché, et la progression des opérateurs privés reste modeste.
La concurrence, plus forte sur le marché des colis, n’a pourtant guère avancé depuis sa libéralisation en 2004. Quatre paquets sur cinq transitent ainsi toujours par le géant jaune. Qui se voit, là aussi, envoyer des fleurs par Berne: en 2011, 97,4% des colis prioritaires ont été délivrés dans les temps à leur destinataire.
Pour le consommateur, ces performances sont à placer dans la perspective des tarifs toujours plus élevés facturés par La Poste (lire Bon à Savoir 05/2012). Sans parler du bénéfice record de près de 1 milliard de francs engrangé en 2011.
En Suisse, contrairement au reste de l’Europe, un volume considérable de lettres papiers arrivent encore dans les boîtes aux lettres. En 2011, chaque habitant a ainsi reçu plus de 500 envois adressés et La Poste a traité 2,33 milliards de lettres. «Les courriers électroniques n’ont finalement grignoté que 1,3% de ce volume», note PostReg.
Pourquoi si cher?
Il est donc capital de veiller à ce que La Poste continue à jouer son rôle de service public en maintenant ce niveau de prestations sans gonfler toutefois les tarifs, comme elle le fait régulièrement aujourd’hui (lire Bon à Savoir 5/2012)
C’est ce que demande l’initiative «Pro Service Public» que nous avons lancée en collaboration les magazines alémanique K-Tipp et Saldo, ainsi que le tessinois Spendere Meglio. A signer de toute urgence si ce n’est pas encore fait!
Claire Houriet Rime