Depuis le 1er avril dernier, l’établissement d’une procuration coûte 36 fr. au guichet et 24 fr. sur internet (lire Bon à Savoir 6/2012), un service qui était auparavant gratuit. La Poste justifie ce nouveau tarif par les charges administratives et logistiques liées à cette prestation. Celles-ci devraient désormais être couvertes par cette taxe. Diverses interpellations, dont celle de Bon à Savoir, n’ont pas suffi à faire revenir le géant jaune sur cette décision.
Le Surveillant des Prix a indiqué, aujourd’hui, n’avoir trouvé aucun abus dans la démarche de La Poste. Mais, comme les données sur le coût réel de ce service sont encore hypothétiques, il soumettra ce dossier à un nouvel examen d’ici à un an, une fois que les premiers chiffres seront tombés.
L’organe de contrôle de la Confédération rappelle que le consommateur peut aussi exiger une seconde présentation en appelant le bureau de poste pour demander au facteur de repasser. De son côté, La Poste nous a confirmé, ce matin, qu’elle planchait sur de nouvelles solutions, notamment un autre système de procuration basé sur internet, sans toutefois nous donner davantage de précisions sur l’entrée en vigueur et le prix de cette alternative.
Dans l’intervalle, nous suggérons à nos lecteurs d’opter pour une procuration légalisée devant notaire en remplissant un document type. Nettement moins coûteuse, elle a l’avantage de ne pas devoir être renouvelée chaque année. Rappelons que pour faire légaliser une procuration, il faut impérativement se munir d’un document d’identité.
De notre côté, nous continuons à veiller à ce que la Poste continue à jouer son rôle de service public en maintenant ses prestations sans les facturer à des tarifs exorbitants. C’est ce que demande l’initiative «Pro Service Public» que nous avons lancée en collaboration les magazines alémanique K-Tipp et saldo, ainsi que le tessinois Spendere Meglio. Nous vous invitons à la signer sans tarder pour soutenir notre démarche.
Claire Houriet Rime