En complément de notre article «l’eau en bouteille pollue au moins 1500 fois plus que celle du robinet» (BAS 01/21), voici les calculs effectués par Sébastien Humbert, expert en écobilans de la Société Quantis, sur l’empreinte carbone de l’eau du robinet et de l’eau en bouteille.
Il s’agissait notamment de mettre en évidence l’impact environnemental engendré par le transport de l’eau en bouteille.
Nous avons donc envisagé différents scénarios :
⇨ Dans cinq scénarios les bouteilles sont transportée en camion, depuis le lieu de production jusqu’au supermarché, sur différentes distances : 100 km, par exemple pour une origine suisse ou frontalière, puis 500 km, 1000 km et 1800 km pour des importations depuis différents lieux de production européens. Le consommateur amène ensuite l’eau à son domicile depuis le supermarché en voiture ou à pieds selon les scénarios.
⇨ Dans trois scénarios, l’eau est transportée en partie en train et en partie en camion jusqu’au supermarché. Le train a un impact environnemental bien inférieur à celui du camion. Le consommateur amène ensuite l’eau à son domicile depuis le supermarché en voiture ou à pieds selon les scénarios.
A noter que pour cette comparaison, l’emballage (bouteille) et le système de production sont identiques à chaque fois, de même que le camion utilisé. Ces éléments peuvent varier dans la réalité (poids de la bouteille en PET, bouteilles en verre, etc) et influencer le bilan carbone. De même, les camions utilisés et la voiture du consommateur sont identiques.
Enfin, «l’utilisation» n’a pas été prise en compte, par exemple, l’empreinte carbone engendrée par la réfrigération de l’eau, le rinçage du verre utilisé pour boire, etc. Le calcul porte jusqu’à l’arrivée des bouteilles sur la table du consommateur depuis le supermarché.
Impact de l'eau
Par: Sebastien Humbert, Quantis, [email protected],
Le 9 décembre 2020
Sébastien Sautebin