La votation sur le passeport biométrique lance le débat sur la protection des données personnelles dans le cadre des contrôles d’identité (lire l’encadré). Mais quel que soit le résultat de la votation, les documents d’identité actuels resteront valables jusqu’à leur date d’échéance.
Les pour et les contre
Pour répondre aux exigences de l’Espace Schengen, dont elle fait désormais partie, la Suisse doit introduire un passeport biométrique, avec une puce électronique comprenant l’identité du titulaire, sa photo, mais aussi les empreintes digitales de ses deux index. Ces nouveautés ont pour but de limiter les risques de falsification et d’usurpation d’identité.
Cependant, la Suisse va plus loin que les normes de Schengen en conservant les données biométriques dans une banque de données centrale. Les autorités entendent ainsi sécuriser l’établissement d’un nouveau passeport, en rendant le contrôle de l’identité du demandeur plus fiable qu’auparavant.
Autant d’arguments qui ne convainquent pas les opposants au passeport biométrique. Ils observent que les risques de falsification ne sont pas entièrement écartés, et que, surtout, la banque de données n’est pas nécessaire: non seulement elle n’est pas imposée par Schengen, mais en plus elle n’échappe pas totalement aux risques de piratage. Autrement dit, elle ne répond pas au principe de proportionnalité, comme le soulignent les préposés – fédéral et cantonaux – à la protection des données.