A l’approche de la Saint-Valentin, les commerces se parent de rouge et de rose. Fleurs, décorations, mais aussi friandises et autres produits à déguster se déclinent aux couleurs de l’amour. Ces teintes proviennent souvent de colorants. Un coup d’œil dans notre banque de données «Code E» montre que ces substances peuvent être problématiques.
A commencer par le carmin ou acide carminique (cochenille, E120). Il n’est pas adapté aux végétariens, car il est extrait d’insectes. Cela lui vaut d’être parfois vanté comme naturel, mais ne l’empêche pas de causer des allergies. On le trouve dans les produits de grandes surfaces, comme les M&M’s, le riz au lait Energy Milk vanille de Emmi, divers bonbons, les colorants pour pâtisseries ou encore les boissons Sanbitter. Contactés par Bon à Savoir, certains confiseurs avouent l’utiliser également. On en trouve, dans les macarons framboise de Pougnier à Genève ou certains produits de Sprüngli à Zurich. L’enseigne ne précise toutefois pas dans quelle sorte.
En confiserie, on a aussi recours à de l’azorubine (ou carmoisine, E122) ou du rouge allura AC (E129). On trouve l’un ou l’autre dans certains produits de la Maison Buet à Lausanne, de Fleur de Pains et des boulangeries Saudan et Suard à Fribourg. La «pâtisserie Cœur Valentin» de Sprüngli contient du E129 et du cochenille rouge A (ou ponceau 4R, E124).
Les E122, E124 et E129 appartiennent à la famille chimique des azoïques. Selon les recommandations, ces colorants sont à éviter. Une étude suggère un lien entre leur consommation et l’hyperactivité chez les enfants.
Conseil: en présence d’un aliment rouge ou rose, jetez un œil à la liste des ingrédients, les colorants doivent être indiqués. Il existe des alternatives à base de plantes, comme le concentré de betterave. Lorsque les ingrédients ne sont pas affichés, comme à la boulangerie, n’hésitez pas à demander la composition des produits. Les commerçants sont tenus de pouvoir informer les consommateurs.
Sandra Porchet