1. Enceinte de cinq mois, je travaille dans une crèche et j’ai des difficultés à porter les enfants. Mon chef doit-il me donner de nouvelles tâches?
Oui, l’employeur doit adapter le poste de travail de ses collaboratrices enceintes. En particulier, il doit veiller à ce qu’elles n’aient pas à porter de charges et ne soient pas exposées à des substances nocives ou à du bruit trop intense. S’il n’est pas en mesure de proposer une solution alternative, il doit les libérer de leur travail et payer le salaire à 80%.
2. Mon patron peut-il me contraindre à faire des heures supplémentaires?
Non, la durée ordinaire de votre journée de travail ne peut pas être prolongée. Ainsi, vous ne pouvez ni ne devez faire d’heures supplémentaires.
3. J’ai été licenciée il y a quelques semaines et suis tombée enceinte pendant mon délai de congé. Qu’advient-il de mon contrat de travail?
Comme votre grossesse n’est intervenue qu’après le licenciement, ce dernier n’est pas nul, mais simplement suspendu. Votre préavis ne commencera à courir qu’après les seize semaines de protection suivant votre accouchement. Dans l’intervalle, vous restez employée.
4. Est-ce la même règle, si j’ai moi-même démissionné?
Non. Dans ce cas, votre employeur n’est pas tenu de reporter la fin du contrat ou d’accepter d’annuler votre démission. Votre travail se terminera donc à l’échéance prévue.
5. Je viens d’apprendre ma grossesse, en pleine période d’essai pour un nouveau job. L’entreprise peut-elle me renvoyer?
Pendant la période d’essai, vous n’êtes pas protégée contre le licenciement en temps inopportun, c’est-à-dire en cas de grossesse ou de maladie, principalement. Votre nouveau patron peut donc vous licencier. Mais cela vaut sous réserve d’un congé qui ne serait donné qu’en raison de votre grossesse, un tel procédé étant considéré comme abusif. Bon à savoir: vous n’avez aucune obligation d’annoncer l’heureux événement à la société.
6. Quelle sera la durée de mon congé maternité?
Le minimum légal est de 14 semaines. Pendant cette période, vous toucherez au moins 80% de votre salaire. Certaines entreprises offrent des conditions plus généreuses en ce qui concerne la durée du congé et/ou le montant de la rémunération. Quoi qu’il en soit, vous ne pouvez pas être appelée à travailler sans votre accord durant les 16 semaines qui suivent la naissance. Cela signifie donc que vous pouvez prolonger votre congé de deux semaines supplémentaires, mais sans droit au salaire.
7. Comment organiser l’allaitement avec mon retour au travail?
Les mamans doivent disposer du temps nécessaire pour allaiter leur bébé ou tirer leur lait. Durant la première année de vie de l’enfant, ces pauses sont prises sur le temps de travail, et donc rémunérées, et ce jusqu’à 90 minutes par jour. Au-delà, ces pauses ne sont plus payées.
8. Travaillant à 100%, j’aimerais baisser mon taux de travail à mon retour du congé maternité. L’entreprise peut-elle refuser?
Oui. Le taux de travail étant un élément essentiel de votre contrat, ni l’employeur ni l’employée ne peut imposer sa modification à l’autre. Il faut donc essayer de trouver un accord avec vos supérieurs.
9. Comment procéder pour toucher les allocations familiales?
Le parent ayant droit doit faire la demande auprès de son employeur, qui s’adressa alors à la caisse de compensation compétente. Si vous tardez à exécuter ces démarches, vous recevrez les allocations rétroactivement depuis la naissance.
L’allocation mensuelle s’élève à 200 fr. au minimum, mais la plupart des cantons octroient un montant plus élevé. Certaines régions versent, en plus, une prime unique de naissance.
10. Je suis au chômage et je viens d’apprendre ma grossesse. Dois-je toujours entreprendre des recherches d’emploi?
Pour autant que vous soyez apte au placement, vous êtes tenue de rechercher activement du travail jusqu’à deux mois avant le terme. Ensuite, vous serez dispensée d’effectuer vos postulations. Cependant, vous pouvez être amenée à participer aux autres mesures décidées par votre conseiller jusqu’à la fin de votre grossesse.
Catherine Amiguet