J’ai 60 ans et je suis célibataire sans enfant. Mes parents sont morts et il ne me reste plus qu’une sœur, avec qui je ne m’entends guère. Si je venais à décéder, recevra-t-elle quelque chose de ma succession?
Oui. Selon l’article 458 du Code civil, les héritiers d’un défunt qui n’a pas laissé de postérité sont le père et la mère. S’ils sont déjà décédés, leurs propres descendants héritent à leur place. Si vous n’êtes pas marié, votre sœur est ainsi votre seule héritière légale et tous vos biens lui reviennent.
Cette situation «par défaut» ne s’applique cependant que dans le cas où vous n’avez pris aucune autre disposition avant votre décès. En effet, contrairement aux descendants en ligne directe (enfants, petits-enfants), aux parents (père et mère) et au conjoint, la fratrie n’est pas réservataire et n’a pas automatiquement le droit à une part de l’héritage (art. 471 CC).
Dans votre situation, vous pouvez rédiger un testament dans lequel vous léguerez votre fortune à qui bon vous semble. Pour qu’il soit valable, il doit toutefois être écrit à la main et signé. Il doit également être daté. Et assurez-vous qu’il puisse être facilement et rapidement retrouvé à votre décès.
Personne ne pourra le contester si vous étiez capable de discernement au moment où vous l’avez écrit. N’attendez donc pas d’être sur votre lit de mort pour consigner vos dernières volontés. Vous pouvez également choisir d’établir un testament public, devant notaire. L’assistance d’un agent de l’Etat et la présence de témoins attestera que, à l’établissement de l’acte, vous étiez en pleine possession de vos moyens.