En 2009, l’indice des prix à la consommation (IPC) a baissé de 0,4%. Comme les rondes de négociations salariales sont fondées sur ce chiffre, verra-t-on les salaires diminuer d’autant en 2010? Non, car ils figurent dans le contrat d’engagement (lire aussi page 5). Au fil des ans, les indexations à la hausse sont, tacitement, intégrées au montant de base et considérées comme acquises. Pour baisser un salaire, il faudrait donc donner aux employés un congé modification et les réengager sur de nouvelles bases.
Pas de quoi se croire riche toutefois, car l’IPC ne reflète qu’imparfaitement le panier de la ménagère. Il ne tient ainsi pas compte des primes d’assurance maladie. Pour un revenu annuel net de 65 000 fr., une hausse de prime mensuelle de 30 fr. augmente ainsi le budget des dépenses de 0,55%!
Et les salariés passeront quand même à la caisse. Dans une année, en effet, au moment de négocier les salaires de 2011, les employeurs pourront tenir compte de l’indexation négative enregistrée en 2009. Selon les pronostics de l’Office fédéral de la statistique, l’inflation devrait atteindre 0,9% en 2010. Les entreprises qui calquent la progression des salaires sur cette base pourraient donc augmenter leurs employés de 0,5% seulement en 2011 (0,9% – 0,4%).
Dans certaines branches régies par une convention collective, plus chanceuses, les syndicats ont toutefois réussi à négocier des augmentations variant entre 1% et 2,5% pour 2009.
CHR