Les babyphones sont utiles pour s’assurer à distance que le bébé dort bien. Avec l’essor des smartphones, des applications qui imitent ces dispositifs de surveillance ont, depuis peu, également vu le jour. Le magazine allemand Stiftung Warentest les a récemment testés et a constaté des interruptions de transmission fréquentes. Elles ne représentent donc pas encore une alternative fiable aux moniteurs classiques.
Pour savoir lesquels sont les plus performants, nous en avons confié dix parmi les plus vendus en Suisse à un laboratoire. Les experts se sont penchés sur la qualité de la diffusion et sa portée. Ils ont également évalué la maniabilité et la quantité d’ondes électromagnétiques émises par les appareils (lire «Les critères du test»). A noter que les dispositifs avec vidéo n’ont pas été retenus. Ils produisent en effet un rayonnement plus important qui rend la comparaison difficile.
Jusqu’à 650 mètres
Globalement, tous les babyphones sont efficaces. Ils ont une portée suffisante, sont faciles à utiliser et transmettent un son de bonne qualité. En revanche, ils émettent souvent trop d’ondes.
Tous les appareils testés atteignent 400 mètres au minimum et sont en mesure de diffuser des sons même à travers cinq murs. En plein air, le CT-2400 de Comtel atteint les 650 mètres. Dans notre dernier test, en 2011, le meilleur produit, fabriqué par Angelcare, parvenait à couvrir 400 mètres. Six ans plus tard, la marque est de nouveau à la première place de notre classement, avec son nouveau modèle AC423-D. Il transmet des sons de haute qualité à bonne distance. Il émet, de plus, relativement peu d’ondes. Le Neonate BC-6500D en produit davantage, mais sa portée est plus importante et il se prend facilement en main.
Cinq modèles produisent des ondes pulsées
Les effets de la pollution électromagnétique sur la santé ne sont pas très bien connus. Les personnes y étant sensibles endurent maux de tête et nausées. Certains médecins pensent que les rayonnements excessifs sont mauvais pour les nourrissons. En particulier les ondes à hautes fréquences pulsées. Des études suggèrent, en effet, qu’elles pourraient causer des insomnies. Sur les dix babyphones, cinq en émettent: les Avent SCD560 et SCD501 de Philips, le Motorola MBP11, le Switel BCC57 et le BY33 de Beurer. Ils ont tous été pénalisés par une déduction de 0.4 point pour cette raison. De plus, ces cinq dispositifs émettent des ondes en continu, même quand le bébé dort paisiblement. Il est certes possible de désactiver cette option pour l’Avent SCD560 de Philips et le Switel BCC57, mais la qualité de la transmission peut alors en pâtir.
En réaction, Motorola, Beurer et Switel affirment que leurs appareils respectent les directives de l’Organisation mondiale de la santé. Ils ne représentent donc, pour eux, aucun danger pour la santé. Comtel insiste pour sa part sur le fait qu’il faut respecter une distance d’un mètre entre le babyphone et le nourrisson.
Jonas Arnold / bu
Les critères du test
Le laboratoire a testé les dix babyphones selon les critères suivants.
1. Test pratique: 50%
Les experts ont mesuré la portée des différents appareils en plein air et à l’intérieur. Combien de murs les ondes parviennent-elles à traverser? Dans quelle mesure les ondes parasites d’un téléphone portable ou d’un micro-ondes perturbent-elles la transmission? Quelle est la consommation électrique des dispositifs?
2. Qualité sonore: 30%
Quelle est la sensibilité du moniteur aux bruits du bébé? Quelle est la qualité du son transmis par le récepteur?
3. Maniabilité: 20%
Les babyphones sont-ils faciles à prendre en main? L’émetteur et le récepteur se détectent-ils facilement?
4. Déductions rayonnement
Les testeurs ont mesuré les ondes électromagnétiques des babyphones. Les émissions sont-elles continues ou n’ont-elles lieu qu’en cas de besoin? Les appareils diffusent-ils des ondes à hautes fréquences pulsées? Correspondent-ils aux normes TCO, valables pour les postes de travail au bureau?