A propos de notre article «Au retour du supermarché, un amas de déchets à gérer» (4/19)
La page de couverture de votre dernier numéro met en évidence les emballages inutiles. A ce sujet, Bon à
Savoir ne pourrait-il pas donner l’exemple en supprimant l’emballage plastique dans lequel son magazine est envoyé aux abonnés, en le remplaçant par une enveloppe papier? Je suis abonné à de nombreux autres magazines et, hélas, la plupart d’entre eux sont envoyés sous emballage plastique. Une exception: le National Geographic, qui arrive sous une bonne vieille enveloppe de papier kraft brun. Preuve que c’est possible!
Jacques Mauel
Nous avons un peu tendu le bâton avec notre couverture sur les emballages inutiles, et plusieurs lecteurs l’ont saisi en nous reprochant d’envoyer notre magazine dans un film en polyéthylène. La remarque est méritée et pertinente. Elle appelle quelques explications de notre part sur les raisons et l’histoire de ce choix, mais aussi sur ce que nous souhaitons pour l’avenir.
Il y a quelques années, afin de répondre aux nombreuses plaintes des abonnés recevant leur magazine abîmé ou déchiré lors de la livraison par La Poste, Bon à Savoir a étudié différentes possibilités pour pallier ce problème, par un emballage ou le choix d'une couverture moins délicate. La plus adéquate, paradoxalement, était l’emballage dans un film en «polyéthylène non polluant». Le matériau retenu alors répond aux normes les plus strictes en la matière. Il s’agit d’une feuille synthétique en polyéthylène recyclable qui ne contient ni plastifiant ni métaux lourds. Sa production exige moins de matières premières, d’énergie et d’eau que des matériaux comparables. Lors de sa combustion, elle ne dégage aucune émission de vapeur ou de gaz toxiques, ni de scories résiduelles. Il n’en reste pas moins que le polyéthylène est un dérivé du pétrole, encore trop peu recyclé.
Depuis quelque temps, des magazines comme le National Geographic utilisent un papier d’emballage fabriqué de façon durable, d’autres ont choisi un film en pelure de pomme de terre «compostable industriellement».
Nous sommes nous aussi en train de réévaluer notre choix, mais il est important de tenir compte du bilan carbone, de la consommation d’énergie, d’eau, de la pollution induite... du cycle complet du produit, car le papier ou le carton ne sont pas systématiquement plus écologiques. Nous sommes d’ailleurs ouverts à toutes les propositions qui pourraient nous aider dans ce choix, alors n’hésitez pas à nous faire connaître les solutions les plus innovantes en la matière!
Pierre-Yves Muller, rédacteur en chef