Le colis du désespoir
ARNAQUE
Entre les usurpateurs d’identité et les voleurs de bas étage, les filous
se donnent le mot pour faire main basse sur des colis postaux. Les victimes peuvent perdre gros.
Sommaire
Bon à Savoir 02-2019
13.02.2019
Dernière mise à jour:
04.10.2022
Yves-Noël Grin
Personne n’a envie de payer pour un produit dont il ne verra jamais la couleur. C’est pourtant ce qu’il arrive à de plus en plus de consommateurs désarmés. Deux méthodes sournoises sont en pleine recrudescence autour de la livraison de colis. C’est ce que constate notre Service juridique qui recueille toujours plus de témoignages alarmants à ce propos.
Faux compte, vraie proie
La première astuce est l’œuvre d’escrocs qui commandent de la marchandise en usur...
Personne n’a envie de payer pour un produit dont il ne verra jamais la couleur. C’est pourtant ce qu’il arrive à de plus en plus de consommateurs désarmés. Deux méthodes sournoises sont en pleine recrudescence autour de la livraison de colis. C’est ce que constate notre Service juridique qui recueille toujours plus de témoignages alarmants à ce propos.
Faux compte, vraie proie
La première astuce est l’œuvre d’escrocs qui commandent de la marchandise en usurpant le nom de leur victime. Le principe? Les fraudeurs créent un compte sur une boutique en ligne au nom d’un particulier en utilisant une adresse mail spécifique. En consultant le suivi des envois sur internet, ils attendent le passage du facteur et subtilisent le paquet avant que le destinataire ne s’en aperçoive. Cette méthode crapuleuse a fait notamment des dégâts sur des sites comme Globus ou Zalando (lire «Zalando fait des victimes») qui acceptent le paiement sur facture.
Dans un tel cas, il est conseillé d’avertir le vendeur, de ne rien payer et de porter plainte auprès de la police. Il convient ensuite d’envoyer une copie du rapport de police au vendeur par courrier recommandé. Selon notre Service juridique, ce genre de mésaventures fait partie des risques du commerce en ligne et doit être assumé par le vendeur.
Le vol qui fait mal
La deuxième tactique frauduleuse est moins élaborée, mais plus dommageable que la précédente: le vol dans les boîtes aux lettres. Dans une telle situation, la victime peut demander la preuve au vendeur et à La Poste que le colis a bien été expédié et livré. Si tel est le cas, il ne lui reste plus que les yeux pour pleurer. A moins d’avoir une assurance contre le vol – et une franchise pas trop élevée – qui couvre ce genre de mésaventures.
Pour se prémunir contre de tels soucis, il est parfois possible de payer un supplément pour que le colis soit délivré contre signature. Option qui est hélas rarement proposée. En revanche, une autre stratégie assure que la commande ne finira pas dans les mains d’un autre: optez pour la livraison PickPost offerte par Zalando notamment. Cette solution permet au destinataire d’aller récupérer sa marchandise dans plus de 2300 points de retrait (gare, poste, stations services, etc.).
Yves-Noël Grin